Dans ses bras

J'ai peine à croire qu'on puisse perdre la raison

à dériver aux portes du néant.

Hier encore on te narrait au présent.

Tu vivais sans regarder l'horizon.

Tu n'as jamais senti le vent tourner,

ta vie peu à peu t'échapper.

Pas une seconde tu n'as imaginer

Maman su ta pierre éplorée.

   

         Elle t'a pris dans ses bras, tendrement,

         pour te bercer, t'endormir.

         Elle t'a pris dans ses bras, trop souvent

         pour te voir un jour partir.

         Elle t'a pris dans ses bras, bienveillante,

         une mère ne devrait jamais pleurer son fils.


J'ai peine à croire que ton nom soit gravé là

sur cette plaque de marbre gris et froid.

Derrière les larmes, mes yeux sont comme un miroir

dont le reflet s'obscucit malgrè moi.

Tu as souvent tutoyé lucifer,

joué aux portes de l'enfer.

Pas une seconde tu n'as imaginé

Maman perdue sous les cyprès.


         Elle t'a pris dans ses bras, tendrement,

         pour te bercer, t'endormir.

         Elle t'a pris dans ses bras, trop souvent

         pour te voir un jour partir.

         Elle t'a pris dans ses bras, bienveillante,

         une mère ne devrait jamais pleurer son fils.


Elle t'a pris dans ses bras.

Elle a pris soin de toi.

Parfois l'amour ne suffit pas.